Marceau
Mes mains
pleines de pigeons voyageurs
volent autour des paysages
Je frôle un oeil de porcelaine
et l’anime de fleurs
et la joie des jardins renversés
se mêle au sel des larmes
Je suis d’un coup le créateur
et l’âme du bonheur
J’appartiens
Et je me promène dans ces yeux
comme dans un jardin noyé
MARCEAU, Alain, À la pointe des yeux, L’Hexagone, « Les Matinaux », 1958, 32 p.