L’ORPHELINE À SON BERCEAU de charles lévesque
15 samedi Nov 2014
15 samedi Nov 2014
15 mercredi Juin 2011
Charles LEVESQUE (1817-1859)
La fiancée
Où vas-tu, jeune fille, en ta robe de fête ?
Comme un lys du matin, ne lèves-tu la tête
Que pour montrer au jour l’éclat de tes attraits ?
Quel bonheur rêves-tu? Dis, quels sont tes souhaits ?
Cherches-tu les plaisirs nourris par la mollesse,
Ou bien ceux que procure une vaine richesse,
Les discours ou l’encens d’amis adulateurs,
Ton empire et ta chute au milieu des honneurs ?
» Mettre au pied de l’autel ma couronne de rose,
Souvenir virginal qui d’amour se compose,
Prononcer un serment qui naît de la candeur
Je vais où me conduit le choix qu’a fait mon coeur,
Pour aimer mon époux et lui vouer mon âme,
Exister de lui-même et brûler de sa flamme,
Pour être grande et noble. O ! si belle à ses yeux !
Et porter nos regards, notre espoir vers les cieux. «
– Dieu veille sur tes pas, jeune fille adorée
Qu’il donne à ces vertus une gloire assurée.
De blanches fleurs parent son front.
Son coeur bat d’une vive joie.
Rien ne la distrait sur sa voie.
Or du ciel s’échappe un rayon
Pour embellir son innocence.
Elle marche avec l’espérance
Et l’amour dans sa pureté.
On la contemple et on l’admire ;
Sa hanche n’offre qu’un soupir,
L’adieu de sa virginité.
15 mercredi Juin 2011
Charles LEVESQUE (1817-1859)
Jubilé en Canada
Hélas ! que l’impie,
Au milieu des plaisirs d’un factice bonheur
Que lui prodigue, un jour, une vaine splendeur
Craint les maux de la vie.
Le calice qu’il boit enivre sa raison
De criminelles espérances…
Mais, saisi de frayeur auprès des jouissances
Qu’éveille son ambition,
Il s’arrête, un instant, au bord du précipice ;
Et malgré le triomphe où luit sa passion
Il voudrait échapper aux angoisses du vice…
Consolante charité,
Si le monde pervers pousse à l’iniquité,
Que se méconnaissant lui-même
L’homme irréligieux
D’un sophisme cruel mérite l’anathème,
Dépose dans son coeur ton baume précieux.
Ouvrez-vous à la foi, temple sur nos rivages;
Sonores carillons annoncez les hommages,
Auprès de la Divinité
D’un peuple plein de loyauté.
O ! quel brillant aspect, on voit l’or et la myrrhe,
Des cierges allumés, des vases de Porphyre
Contenant parfums les plus doux.
Les autels sont couverts de soie et de guirlandes.
Les prêtres ont béni les nombreuses offrandes
Du peuple repentant.
Quel saint recueillement !
Je te salue, O ! Vierge, unique sur la terre.
La gloire, la sagesse habitent dans ton sein,
Que le Dieu de Sion remplisse la carrière.
Que béni soit ton nom, entre toutes les femmes.
Le fruit que tu conçois porte un signe divin
O ! Jésus-Christ naîtra pour le salut des âmes.
Mère du Créateur donne nous la tendresse
Pour qu’un vrai repentir sauve le genre humain,
Et chante à notre mort un hymne d’allégresse.
Auguste vérité, si pure en tes attraits
Que brillante est la chair, où ta voix Angélique
Enseigne à tous la paix.
Quand tu dictes au coeur la céleste musique,
En sons mélodieux, répète tes bienfaits.
Au-dessus de nos têtes
Flotte ton pavillon, arboré dans les cieux,
O ! Son éclat est radieux;
Confondant les faux dieux
Il prouve ses conquêtes.
L’emportant sur ton courroux
O ! Seigneur, que ta clémence,
Accepte l’obéissance
De tes enfants à genoux.
Que ton sang précieux fléchisse ta colère,
Ton essence nourrit les germes de la foi
Comprends notre misère,
Nous adorons ta loi.
15 mercredi Juin 2011
Charles LEVESQUE (1817-1859)
Amour
Viens avec moi, là bas dans la prairie,
Toi dont le coeur est pur ;
Viens avec moi chercher la rêverie
Sous ce beau ciel d’azur.
Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même,
O ! je t’aime, je t’aime.
La paquerette à l’aurore vermeille
A fait sécher ses pleurs.
Viens avec moi pour orner ta corbeille
Des plus tendres couleurs.
Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même,
O ! je t’aime, je t’aime.
Sous cet ormeau le rossignol qui chante
Voudrait nous retenir,
Quels doux accents, il parle à son amante,
Ah ! c’est pour l’attendrir.
Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même,
O ! je t’aime, je t’aime.
Ainsi que lui, que ma lèvre brûlante
T’exprime mes amours.
Je touche aux plis de ta robe flottante
Et te dirai toujours :
Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même,
O ! je t’aime, je t’aime.
Un doux baiser sur ta lèvre si rose ?
Ne montre point d’aigreur.
S’aimer, le dire… est une sainte chose
Qui ne porte point malheur.
Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même,
O ! je t’aime, je t’aime.