Le conte de la femme qui aimait deux hommes à la fois
17 mercredi Août 2011
Posted Jacques Salomé, Textes de réflexion
in17 mercredi Août 2011
Posted Jacques Salomé, Textes de réflexion
in08 lundi Août 2011
J’aurais voulu être professeur de vie…
Il n’est pas facile de cerner, dans tous les tâtonnements et les errance d’une vie,
les démarches clés qui permettent d’accéder au meilleur de soi.
Il n’est pas aisé d’entretenir vivace la sève du respect envers sa propre personne.
Tout ceci est peut-être vrai,
mais cela ne doit pas nous empêcher d’essayer.
« J’aurais voulu être professeur de vie.
J’aurais appris aux enfants, aux adultes aussi tout ce qui n’est pas écrit dans les livres.
Je leur aurais appris les choses délicates et précieuses de la vie :
qu’un amour entretenu ne s’use pas,
que la seule liberté qui vaille la peine d’être vécue est la liberté d’être,
qu’il est important de prendre le temps pour regarder la fuite ou l’immobilité d’un nuage,
pour suivre le vol d’un oiseau,
qu’il est possible de se laisse surprendre par l’infini vivance des choses de la vie.
J’aurais tenté de leur faire découvrir :
qu’il est vital d’apprendre à s’aimer,à se respecter, à se définir,
qu’il est encore plus important de ne pas se laisser enfermer par les jugements négatifs,
de résister aux rumeurs, de ne pas se laisser polluer par les messages toxiques
qui peuvent venir de ceux qui prétendent nous aimer ou mieux savoir pour nous.
J’aurais semé en eux le goût de la curiosité
pour ne pas se laisser entraîner par les idées toutes faites,
par les modes ou de rester immobilisé par les conditionnements qui s’imposent insidieusement.
J’aurais essayé de leur apprendre à remettre en cause leurs croyances
quand elles sont devenues des certitudes terroristes,
pour laisser plus de place à l’imprévisible de la vie ».
Professeur de vie, quel beau métier à inventer.
Source: Jacques Salomé – N’oublie pas l’éternité – Albin Michel 2005…
07 jeudi Juil 2011
Posted Jacques Salomé
inOser être heureux
Oser être heureux
c’est accepter de l’être tout de suite.
Oui ! sans conditions, à l’aube de chaque instant,
en étant capable d’accueillir simplement
l’inouï du présent.
Être heureux c’est savoir entrer dans le fragile
et l’éphémère de l’événement, de s’accorder avec lui
dans le meilleur de ce qu’il recèle.
Etre heureux c’est être à la fois le réceptacle et
le don dans l’immédiateté d’un regard,
l’intensité d’une intention, la liberté d’un geste.
La clef du bien-être ne doit pas être confondue
avec la recherche du bonheur,
elle est dans l’acceptation inconditionnelle
du meilleur de soi dans la rencontre
avec le meilleur de l’autre
Quand je sais dire oui ou non,
sans me blesser ou me culpabiliser.
Quand je sais entendre et recevoir
le oui ou le non de l’autre comme étant bien le sien.
Quand je sais sans réticence accepter mes possibles
et me différencier de ceux de l’autre.
Quand je sais me respecter et me définir
face aux valeurs et croyances parfois
si éloignées des miennes.
Un bonheur se reçoit et s’amplifie
dans l’imprévu d’une rencontre,
dans le rire d’un partage,
dans l’étonnement d’un abandon.
Quand je cherche à l’emprisonner
dans la répétition ou l’exigence,
il se dérobe et se perd à jamais.
04 samedi Juin 2011
Posted Jacques Salomé
inÊtre fidèle à soi même
par Jacques Salomé – psychosociologue et écrivain.
Je mesure le chemin parcouru depuis les tâtonnements de ma jeunesse. A cette époque, je
recherchais surtout l’approbation de tous ceux qui croisaient ma route, j’avais besoin à tout prix de
plaire et surtout de ne pas mécontenter ou faire de la peine à tous ceux que je rencontrais. Je
voulais être accepté inconditionnellement et donc je m’appliquais avec beaucoup de soins à me
présenter sous le jour que je croyais le plus favorable pour moi. Bref je ne me respectais pas
beaucoup, j’étais loin d’être fidèle à moi-même.
J’ai mis beaucoup de temps pou r sortir de ce conflit sans cesse réactualisé entre pseudo fidélité à
l’autre et pseudo fidélité à moi-même.
Un chemin de liberté s’est dessiné peu à peu pour moi, sans culpabilité vis à vis d’autrui, dans
une certaine douceur et force tranquille, quand j’ai pris le risque de me définir dans ma différence,
d’affirmer mes seuils de tolérance vis à vis de telle relation ou tel comportement proposé par
l’autre, d’exprimer mes ressen tis réels ou de me positionner sans avoir besoin de m’enfermer dans
le silence ou la bouderie.
Je me souviens par exemple de la façon dont, au début de ma vie d’adulte, j’abordais un
obstacle ou une situation pénible de façon si défensive que cela déclenchait une succession de
réactions en chaines qui mobilisaient l’essentiel de mes énergies, sans faire progresser pour autant
la situation et dont le résultat m’entraînait à me victimiser encore plus.
Quand je vois tout l’éventail des possibles qui s’offrent à moi aujourd’hui : comme de ne pas
entretenir l’opposition mais de favoriser l’apposition, de n e plus cultiver l’affrontement mais de
rechercher la confrontation, de m’appuyer sur les points communs au lieu de mettre en évidence les
antagonismes, de ne plus me laisser définir par l’autre mais de prendre le risque de me situer, de
m’affirmer, de recadrer les situations en ne prenant plus le problème de l’autre sur moi. Une des
positions relationn elles qui m’a fait le plus progresser c’est de ne pas garder en moi ce qui venait de
l’autre quand ce n’tait pas bon pour moi et d’oser restituer les messages toxiques (mots ou
comportements) qui me blessaient.
J’ai appris à faire alliance, à trouver la bonne distance, à relativiser et surtout à ne plus
entretenir du ressentiment, à prendre le risque d’un conflit ouvert plutôt que de rester dans des non
dits et des ruminations stériles.
Entre tout et rien il y a une foultitude de possibles qui peuvent être explorés et vécus.
En ce moment autour de moi, il y a beaucoup de changements : des relation s qui s’étiolent, des
décès, des êtres qui paraissaient fiables et qui se dévoilent plus versatiles, un approfondissement
des ressources et des bienfaits de la solitude, une réconciliation avec mon corps qui s’épuisait à
m’avertir d’être plus vigilant et même plus bienveillant avec lui…
Je tente de savourer la vie avec lucidité et tendresse comme un cadeau qui se renouvelle chaque
jour.
J’avance en me tenant le plus droit possible, même si l’une de mes jambes traîne un peu, je
l’en courage à tenir bon, à m’accompagner encore. Nous avons tant à découvrir.
Jacques Salomé est l’auteur de
“Aimer c’est plus que vivre”. Ed Trédaniel.