Woody Allen
Acteur et réalisateur né le 1 décembre 1935 à New York (Etats Unis)
Actuellement au cinéma dans : Minuit à Paris
Biographie de Woody Allen
Woody Allen est très certainement le réalisateur contemporain le plus prolifique du 7ème art, avec un film par an depuis 1969. C’est à trois ans qu’il connaît son premier choc cinématographique, le jour où sa mère l’emmène voir Blanche-Neige et les sept nains. Il développe sa passion pour l’écriture et envoie dès ses quinze ans des histoires drôles, puis des chroniques, à divers magazines et journaux. Son comportement lunaire lui vaut d’être renvoyé de la New York University (pour avoir voulu « sonder l’âme de son voisin », selon ses propres propos), il en profite pour faire du théâtre et des sketchs dans des cabarets. Ces expériences lui permettent d’être remarqué par le producteur Charles Feldman, qui décide d’utiliser ses dons d’écriture pour remanier les scénarios de la comédie Quoi de neuf, Pussycat ? (1965) et du remake satirique de James Bond : Casino Royale (1967).
La comédie douce-amère avec Diane Keaton
Après avoir effectué le remontage de quelques films, ce grand fan de l’équipe de base-ball des New York Knicks réalise en 1969 son premier long métrage officiel, Prends l’oseille et tire-toi, une comédie burlesque. C’est d’ailleurs ce genre qui caractérise tous ses premiers films (comme son interprétation d’un spermatozoïde dans Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe… sans jamais oser le demander en 1972) jusqu’en 1977, année où il fait de sa compagne et égérie Diane Keaton une mémorable Annie Hall (couronné par les Oscars du Meilleur réalisateur et du Meilleur scénario). Il la dirige ensuite à six autres reprises, notamment dans sa comédie romantique la plus célèbre, Manhattan (1979).
Mia Farrow et petites manies
Plus tard, c’est au tour de l’actrice Mia Farrow de devenir sa compagne, ce qui lui vaut d’apparaître dans pas moins de 13 de ses films, dont La Rose pourpre du Caire (1985, Prix de la critique à Cannes), Hannah et ses sœurs (1986, Oscar du Meilleur scénario), ou encore Ombres et brouillards (1992, avec une forte inspiration kafkaïenne). Woody Allen se met également lui-même très souvent en scène dans ses films, interprétant des New-yorkais névrosés, et avec qui le public fait souvent l’amalgame. Mais il est vrai que cet homme un peu chétif, aux lunettes à la monture épaisse et noire (les mêmes depuis les années 60) et qui parle un excellent français, avoue quelques manies. Il refuse ainsi systématiquement de voir ses films une fois sortis dans les salles, et ne permet à aucune compagnie aérienne de les diffuser dans leurs avions. Il permet d’ailleurs rarement qu’un de ses films soit diffusé à la télévision. Mais il sait jouer également de ses névroses, comme le prouvent ses films-réflexions sur la création artistique (le brillant Hollywood Ending, 2002).
Scandale en Amérique, succès en Europe
Le début des années 90 est marqué par un scandale sans précédent dans sa carrière. Il se sépare de Mia Farrow pour rejoindre les bras de Soon-Yi, sa propre fille adoptive qu’il avait accueillie avec la comédienne. Selon la biographie de Mia Farrow, Frank Sinatra lui-même aurait proposé à l’actrice de casser les jambes du réalisateur new-yorkais en représailles. Mais même si l’Amérique le boude durant cette période (si ce n’est Escrocs mais pas trop, son plus gros succès au box office en 2000), Woody Allen rencontre toujours un vif succès en Europe, où il dirige désormais des stars du cinéma comme Julia Roberts dans Tout le monde dit I love you (1996), Leonardo DiCaprio dans Celebrity (1998), Charlize Theron dans Le Sortilège du scorpion de jade (2001), ou encore Scarlett Johansson dans Match Point (2005). Un film tournant dans sa carrière, puisque c’est le premier dont l’action se situe hors de Manhattan. Scarlett Johansson, très enjouée par cette expérience, a d’ailleurs immédiatement re-signé pour tourner dans son prochain film, qu’il tourne en automne 2005.