Cécile Cloutier
J’ai fait un rêve doux
Comme une vague
Qui ne meurt jamais
Parce qu’elle n’a pas de grève
Où reposer deux pesants bras liquides
Qui n’en peuvent plus des flots
Et ont au coeur de toutes leurs gouttes
La soif infinie du sable
Ce verre d’eau accordé à l’océan
Lorsque la terre ne se fait pas trop dure
J’ai fait un rêve triste
Comme une coquille
Vide
Il est bateau
Très loin
Sur la mer
CLOUTIER, Cécile, Cuivre et soies suivi de Mains de sable, Éditions du Jour, 1964, 80 p.