L’Univers nous cache quelque chose
Il y a quelque chose de bizarre dans l’Univers. Il n’est pas ce qu’il devrait être.
Ou plus exactement, s’il est bien ce qu’il prétend être,
il y a quelque chose de fondamental que nous n’avons pas encore compris.
Les amateurs de physique et d’astrophysique connaissent déjà
une partie de cette argumentation: les lois de notre Univers
semblent correspondre si parfaitement à ce qui était nécessaire
pour que la vie y apparaisse, que cela ne peut être le fruit du hasard.
Et constamment, les physiciens s’en sortent par un argument logique:
si les lois étaient justement différentes, nous ne serions pas là pour en parler.
On appelle cela le principe anthropique.
Le fait que nous soyons justement là pour en parler ne démontre donc rien du tout.
Peut-être y a-t-il eu une infinité d’univers ratés, et puisqu’il en fallait,
statistiquement, au moins un qui réussisse, de toute évidence, ce fut le nôtre.
Mais les choses ne s’améliorent pas avec les découvertes les plus fraîches,
selon lesquelles la croissance de notre univers serait en pleine accélération.
« Un univers en pleine accélération est destiné à se répéter lui-même »,
affirment Leonard Susskind et ses collègues de l’Université Stanford (Californie).
Pourquoi cela? Apparemment parce que, dans leur analyse,
les lois de la thermodynamique disent que si on attend suffisamment longtemps,
tout ce qui peut arriver, va arriver.
Un univers comme le nôtre devrait donc, après un laps de temps inimaginablement élevé,
finir par revenir à quelque chose ressemblant à sa condition initiale.
Et alors, tout va recommencer, dans un nouveau Big Bang.
Or, les chances que de telles rééditions produisent des planètes
et des galaxies comme les nôtres, sont infiniment réduites.
Par conséquent, ou bien le cosmos n’accélère pas comme nous le pensons,
ou bien il nous reste à découvrir des principes fondamentaux de physique.