Comment aimer les autres selon Anthony DeMello
28 lundi Mar 2011
Posted Anthony De mello
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in« L’amour suscite des impulsions naturelles qui n’ont rien à voir avec l’attachement : le plaisir de se voir, de s’entendre, de se caresser, de communiquer, d’être ensemble, de partager ses sentiments, ses expériences, qui favorisent l’intimité et la découverte mutuelle.
Quand apparaît l’être que j’aime, une mélodie résonne en moi.
C’est ma propre mélodie qui me rend heureux, mais qui s’approfondit et s’enrichit de la sienne.
Quand il s’en va, je déborde de sa musique et de la mienne qui ne se gênent pas mais se complètent, élargissant notre sentiment de bonheur, ce bonheur que nous sommes.
Cette mélodie se répand en moi, mais elle ne m’envahit pas, elle me laisse libre d’écouter d’autres mélodies. Et même si la suivante diffère, elles enrichissent toutes ma propre mélodie,l’agrémentant de nuances harmoniques qui l’embellissent.
Plusieurs mélodies peuvent m’enchanter d’une manière spéciale, se distinguant des autres, mais je ne m’attache à aucune d’elles et ne désire pas qu’elles m’attachent. Écouter un seul instrument dans la symphonie, c’est se priver de l’harmonie du concert. Aimer, c’est écouter tous les instruments.
La raison de mon bonheur, ce n’est pas mon ami, mais je suis heureux lorsque je suis avec lui. Avant, je croyais que la symphonie ne résonnait que lorsque nous étions ensemble. Maintenant, je me réjouis quand mon ami est là, et pareillement quand il part, car ce qu’il m’a donné ne part pas avec lui.
Je n’ai pas de nostalgie puisque je me sens heureux, sans regrets.
Comment les personnes que j’aime pourraient-elles me manquer alors que je suis rempli de leur présence ? Je ne crains pas non plus qu’elles m’oublient puisqu’en partant, elles ont emporté de moi tout ce que j’ai su leur donner.
La vérité, mon ami, c’est que je ne peux déplorer ton absence puisque je suis habité par toi. Si cela était, je devrais admettre que, une fois parti, tu ne m’habites plus.
Mais si je t’aime, cela ne peut se produire. Pauvre de moi si, à chaque fois qu’une personne aimée s’en va, mon orchestre arrêtait de jouer !
Quand je t’aime, je t’aime indépendant de moi: libre comme le vent. Non amoureux de moi, mais de la vie. Tu ne peux marcher avec quelqu’un accroché à toi. Il t’empêcherait d’avancer et tu freinerais sa capacité de choisir et de marcher par lui-même.
Il est courant de penser que nous avons tous des besoins affectifs:
se sentir aimé, apprécié, être désiré, appartenir à quelqu’un. Ce n’est pas vrai !
Tu n’es pas un objet qui s’évalue en fonction du prix qu’on y met et de la demande du marché. Une telle nécessité est un leurre et si tu la ressens,
dis-toi que tu souffres d’une maladie dont l’origine est ton insécurité affective.
La maladie (nécessité de te sentir aimé) autant que le remède désiré (attention, dévouement, estime) sont le produit de faux besoins.
Des besoins affectifs faisant que notre bonheur dépendrait du comportement des autres ? Ce n’est pas sérieux ! Tu possèdes tous les éléments pour être heureux; si tu ne l’es pas, cherche en toi ce qui fait obstacle.
L’amour est un état d’âme, une manière d’être; ce n’est pas une action, une activité, une obligation.
Libres enfin ! pages 47, 48, 49.
28 lundi Mar 2011
Posted Anthony De mello
inLe Bonheur selon Anthony De Mello
« Le bonheur est permanent en toi, il est ton essence, ton état naturel, de même que l’amour est ton essence. Ce qui te fait souffrir, c’est l’attachement aux sentiments, aux choses, aux personnes».
Libres enfin ! page 86.
Personne ne peut te rendre malheureux si tu es capable de comprendre
le motif des réactions d’autrui.
Le fait qui te contrarie est extérieur à toi. Tu n’en es pas maître, pas plus
qu’il n’est maître de toi. Quand tu te fâches et tu souffres, c’est parce que
tu acceptes qu’il te rende malheureux.
Mais sache-le une fois pour toutes: si personne ne peut faire ton bonheur, personne ne peut davantage faire ton malheur.
Le bonheur est l’une de tes forces et toi seul peux la développer ou la
laisser sans effet.
28 lundi Mar 2011
Posted Anthony De mello
inAlors qu’il avait toujours prôné la nécessité de changer si l’on
souhaitait progresser aux niveaux personnel et spirituel, de Mello
se ravise et affirme :
« Avant je vous disais toujours: « Changez ! Changez !, même si c’est pour
le plaisir de changer. Tant que vous n’aurez pas une raison forte et
positive pour ne pas changer, changez ! Changer c’est se développer, changer c’est vivre; alors, si vous voulez continuer de vivre,
continuez de changer.»
Soudain, il change complètement d’avis : » Eh bien, maintenant ,je vous dis
le contraire: ne changez pas. Changer n’est ni possible ni souhaitable.
Laissez tomber. Restez comme vous êtes. Aimez-vous tels que vous êtes.
Et si au bout du compte le changement est possible, il aura lieu par
lui-même, quand il le voudra et s’il le veut. Fichez-vous la paix! »
Selon de Mello, la raison première qui nous amène à vouloir changer, c’est
que nous ne nous acceptons pas nous-mêmes. Or, le seul changement acceptable est celui qui provient de l’acceptation de soi.
» Nous ne tolérons pas un défaut, une faille, une faiblesse morale ou psychologique en nous-mêmes, nous nous acharnons à les corriger avec un total mépris de ce que nous sommes et une violence voilée.
Nous avons honte de nous-mêmes, nous éprouvons de la rage ou du
dégoût, ou nous sommes simplement impatients, et nous nous imposons
le devoir de changer pour redevenir des personnes respectables à nos
yeux et face à la société.
Nous changeons pour être acceptés, pour répondre aux attentes dont nous sommes l’objet, pour nous ajuster à l’image idéale que avons conçue de nous-mêmes et que nous portons intérieurement.
Manquant de patience à l’égard de nous-mêmes, nous nous faisons violence pour changer et cela ne marche jamais. La violence n’aide jamais à la croissance.
Le seul changement acceptable est celui qui provient de l’acceptation de soi.
Le changement ne peut jamais être forcé : le changement arrive.
La résistance que nous opposons à nous-mêmes ou à une tendance
quelconque à l’intérieur de nous-mêmes ne sert qu’à renforcer cette
tendance et rend le changement impossible ».
Le grand paradoxe du changement est que nous arrivons à l’atteindre
quand nous l’oublions.
Sans armes ni bagages, pages 37, 38, 39.
28 lundi Mar 2011
Posted Anthony De mello
inLe pêcheur satisfait d’Anthony De Mello |
étendu paresseusement à côté de son bateau en fumant sa pipe.
-Pourquoi n’êtes-vous pas à la pêche ? demanda l’industriel.
-Parce que j’ai attrapé assez de poissons pour la journée, répondit le pêcheur.
-Pourquoi n’en pêchez-vous pas plus que vous n’en avez besoin? »
demanda encore l’industriel.
-Qu’est-ce que j’en ferais ? demanda à son tour le pêcheur.
-Vous pourriez gagner plus d’argent, répondit l’autre. Avec cet argent,
vous pourriez ajouter un moteur à votre bateau, puis vous pourriez aller en
eaux plus profondes et pêcher plus de poissons.
Ce qui vous permettrait d’acheter des filets de nylon.
Et ces filets vous apporteraient plus de poissons et plus d’argent.
Bientôt, vous auriez assez d’argent pour posséder deux bateaux� peut-être
même une flotte de bateaux.
Et alors, vous seriez un homme riche comme moi. »
-Qu’est-ce que je ferais alors ? demanda le pêcheur.
-Alors, vous pourriez vous asseoir et jouir de la vie » repartit l’industriel.
-Qu’est-ce que vous pensez que je fais actuellement ? rétorqua le pêcheur.
Anthony De Mello, Comme un chant d’oiseau, pp145-146
28 lundi Mar 2011
Posted Anthony De mello
inLe moine bourlingueur d’anthony Demello |
et la garda dans sa besace. Un jour, il rencontra un voyageur qui, la voyant
lorsqu’il ouvrit son sac pour partager ses provisions, la lui demanda.
Le moine la lui donna sans hésiter.
Le voyageur le remercia et s’en alla heureux de ce cadeau inattendu
qui suffirait à lui donner richesse et sécurité jusqu’à la fin de ses jours.
Cependant, quelques jours plus tard, il se mit à la recherche du moine mendiant,
le retrouva et lui restitua le bijou en le suppliant:
«Maintenant je t’en prie, donne moi quelque chose de plus précieux que ce bijou.
S’il te plaît, donne-moi ce qui t’a permis de me le donner ».