Biographie de Victor Schoelcher

Homme politique français
ayant fait abolir l’esclavage

1804-1893

Biographie de Victor Schoelcher

Victor Schoelcher est né en Alsace dans une famille bourgeoise. Il fait ses études à Paris et est initié à la franc-maçonnerie. Son père, fabricant de porcelaine, l’envoie au Mexique pour affaire, mais aussi pour l’éloigner des milieux républicains qu’il fréquente.

En voyage à Cuba, il découvre l’esclavage dans les plantations et les conditions de vie des esclaves noirs qui le révoltent. A son retour en France, il milite activement pour l’abolition de l’esclavage en publiant des articles et des livres.

Au début, Victor Schoelcher n’est pas favorable à une libération immédiate des esclaves, mais préfère plutôt une évolution progressive car, pour lui, les esclaves ne sont pas prêts à devenir libres. C’est après un second voyage dans les colonies en Afrique, puis aux Antilles qu’il se prononce pour une abolition immédiate de l’esclavage

Après la Révolution de 1848, Victor Schoelcher rencontre François Arago, ministre de la Marine et des Colonies du Gouvernement provisoire de la IIe république, et est nommé Sous secrétaire-d’État. Il est l’initiateur du décret du 17 avril 1848 qui abolit définitivement l’esclavage en France et dans les colonies françaises selon le principe que « le sol de la France affranchit l’esclave qui le touche ».

Contre son avis, les colons qui exploitaient les 260 000 esclaves libérés sont indemnisés tandis que ces derniers ne reçoivent rien. Victor Schoelcher veille à l’application du décret et, soutenu par les loges maçonniques et les clubs républicains, il est élu député de la Martinique et de la Guadeloupe, laissant ce dernier siège à son suppléant, Loisy Mathieu, un ancien esclave.

Victor Schoelcher lutte aussi contre la peine de mort et publie en 1851 un recueil « Abolition de la peine de mort ». Républicain opposé au coup d’Etat de Napoléon III en 1851, il doit s’exiler, jusqu’à la chute de l’Empire, en Angleterre où il rencontre Victor Hugo. A son retour, il est réélu député de la Martinique en 1871, puis devient sénateur en 1875.

Victor Schoelcher, jusqu’à la fin de sa vie, demeure un humaniste fervent défenseur d’une république démocratique et sociale, luttant contre l’analphabétisme, pour l’instruction publique laïque et gratuite et l’égalité entre les hommes et les femmes.